Environ 40 % des Français sont des locataires. Alors que la majorité des habitants des territoires ruraux sont des propriétaires, dans les villes, la location (longue durée) d’appartement est monnaie courante. Dans les villes comme Paris ou Marseille notamment, de nombreuses familles vivent dans le même appartement pendant une décennie, voire plus.
Les loyers toujours en hausse
De facto, en raison de ces tendances locatives longue durée, il n’est pas évident de trouver un logement abordable – et décent, en particulier dans les grandes villes et les quartiers populaires et l’Hexagone, où la demande dépasse souvent largement l’offre. Par exemple, le loyer d’un appartement meublé de 40 m2 peut atteindre 3.000 € dans le centre de Paris – on notera néanmoins que dans d’autres quartiers, et notamment dans la banlieue parisienne, les prix sont beaucoup plus abordables.
Mais alors, est-il plus intéressant d’acheter que de louer, ou vice versa ? Il est important de noter d’emblée que les frais de transaction immobilière représentent environ 16 % de la valeur du bien. Cela explique en partie le fait qu’un logement gagne en valeur au fil des années – en partie seulement, parce qu’il arrive qu’un bien se déprécie, en particulier dans les localités où la demande est en deçà de la moyenne ; la situation personnelle et/ou financière du vendeur peut aussi jouer en sa défaveur, par exemple lorsque la Banque de France lui recommande de vendre pour sortir de sa situation de surendettement.
Location meublée ou non meublée
Dans un cas comme dans un autre, le locataire jouit d’une protection légale assez forte, notamment dans sa relation avec le bailleur. Mais cette sécurité juridique est généralement plus importante dans le cadre d’une location non meublée – à condition que le logement serve de résidence principale.
Un contrat de location non meublée type dure trois ans, avec la possibilité de le reconduire mais aussi de donner congé un an après sa conclusion. La durée minimale est, en revanche, de un an dans le cadre d’une location meublée.
Dans le passé, certains bailleurs tentaient de faire passer pour des appartements meublés des biens qui ne l’étaient pas, dans le but de proposer des contrats plus courts. Il aura fallu que la loi définisse précisément ce qu’est un logement meublé. En l’occurrence, celui-ci doit disposer d’une literie, d’une cuisinière, d’un four micro-ondes, d’un réfrigérateur, d’ustensiles de cuisine, de tables et de sièges, d’étagères de rangement et d’autres équipements ménagers.
